7h00, je suis posté en bordure de forêt face à mon "pré magique"
Le pré a été fauché la veille dans l'après-midi, alors forcément, après l'affût réussi du soir même, je ne pouvais qu'y retourner.
7h30, à l'opposé du pré, un couple de Lièvre sort du bois.
Ils sont loin et je divague dans mes pensées en les observants. Je les imagine venant droit sur moi dans une course poursuite infernale.
Timidement, ils se rapprochent et je me plais à les observer.
Et, ce qui n'était qu'une pensée quelques minutes auparavant, se transforme soudain en réalité.
Une course-poursuite s'enchaîne.
Ou ils se rapprochent, puis s'éloignent, me gratifiant de quelques jolis sauts et galipettes en tout genre.
J'ai passé près de 3/4 d'heure en leur compagnie, avant qu'ils ne me faussent compagnie, et regagne la tranquillité des sous-bois...
Les foins précoces sont une aubaine pour le photographe animalier, mais pour la faune qui y donne naissance, c'est un véritable désastre écologique. Levreaux, Faons de Chevreuils et tous ces oiseaux qui nichent au sol y paient un lourd tribu.
Quand j'étais môme, la période des foins ne commençait jamais avant fin juin, début juillet, du coup, les jeunes animaux étaient déjà en âge de fuir le danger...
Avec le réchauffement climatique qui s'accélère, les agriculteurs anticipent les futures sécheresses et fauchent les prés dès qu'ils en ont la possibilité, quitte à les faire deux fois.
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