L'Approche.

 

 

L'approche des animaux ne se fait jamais dans la précipitation, essayer d'approcher les oiseaux est peine perdue, leur vision très performante feront qu'ils vous auront repéré bien avant que vous ne soupçonniez leur présence. Une fois l'animal repéré, observer les lieux, chercher le meilleur chemin pour vous en approcher. La direction du vent est primordiale, avancer le vent de face, si il le faut, n'hésitez pas à contourner une colline, faire le tour d'un champ, vous enfoncez en forêt hors des sentiers battus, quitte à emprunter le chemin le plus escarpé, le plus encombré, ce sera forcément le moins surveillé. Les approches les plus sympa à mon sens sont celles qui partent de loin, approcher un brocard à moins de 20 mètres alors que le départ de l'approche est situé à 800 mètres est très gratifiant et très éprouvant. Plus ont s'approche de l'animal, plus il faut se faire discret, voir même, se fondre dans le décor. Chaque pas, doit être pensé et réfléchi, chaque arbre, arbustes, taillis, dénivellation du terrain seront une potentielle cachette. Les mouvements sont très lents et très fatiguant, le palpitant qui s'emballe, la respiration saccadé, le manque d'air, les arrêts tous les 3 pas dans des positions parfois très inconfortable mettent le corps à rudes épreuves. Éviter d'emmener trop de matériel, cela ne ferait que vous encombrer, il faut être le plus léger possible. Pour la tenue, des vêtements camouflé, silencieux et respirant sont idéales, cagoule et gants sont de rigueur. Si possible, progresser le soleil dans le dos, les animaux, comme les humains, évitent de regarder le soleil de face. Il m'est arrivé à de nombreuses reprises de n'avoir que le soleil pour me cacher, approcher des lièvres, renards ou chevreuils à une quinzaine de mètres en plein milieu d'un champ, sans aucun buisson ou herbes hautes pour se cacher, et de n'avoir que pour unique camouflage,  le soleil dans le dos. Les pas doivent se faire léger et sûr, ne craquer aucune brindilles sous peine d'être très vite repéré et surtout, pour mieux entendre ce qui se passe autour de vous. La forêt regorge de sons, et le faite de casser des branches perturbe l'écoute. La marche extrêmement lente nous met souvent en déséquilibre et plus la marche est lente, plus la chute est rapide, mieux vaut alors assurer chacun de ses pas. Une approche réussie est une approche ou l'animal ne vous auras pas repéré. Reste après ça le chemin du retour, qui lui aussi doit se faire, le plus discrètement possible...