Il est toujours et encore mon sujet de prédilection.
Cette année, la grande majorité de mes sorties vont dans sa direction, ce qui ne m'empêche pas au passage de faire de superbes rencontres, mais voilà, depuis plus d'un an, je le cherche assidûment.
J'ai posé à de nombreux endroits un piège photo, cherché des traces et indices de sa présence, essayé l'herbe à Chat, bref, tout plein de choses.
Il est réellement le fantôme des bois, capable de disparaître en plein milieu d'un champ, même l'herbe coupée à raz, ou alors, passer derrière un arbre et ne jamais en ressortir ?
Il est très difficile à approcher, restant posté au même endroit d'interminables minutes à observer tout ce qui se passe autour de lui, capable de vous fixer du regard durant plus de 10 min sans jamais bouger la moindre moustache.
Son mimétisme est impressionnant. Contrairement au Renard, qui lui va de terrier de Campagnols en terrier plutôt rapidement, le Chat forestier se place face aux trous et patiente, patiente, encore et encore...
Pour approcher le Chat Forestier, la tenue camo est obligatoire, car même à travers une haie, il arrive à détecter que quelque chose est anormal.
Rien ne lui échappe, son ouïe détecte le moindre son, son odorat hyper-développé le met en alerte à la moindre effluve, et sa vision très perçante en fond un sujet très compliqué à approcher.
Félis Silvestris ne laisse aucun indice de sa présence, à ce jour, je n'ai trouvé qu'un arbre gratté, une trace de patte dans la boue, et 2 crottes. Des indices bien maigres laissés derrière lui comparés au Renard ou au Chevreuil.
Le lendemain soir, j'ai 10 min d'avance sur la veille, mais voilas, il est déjà là.
Une fois de plus, il m'a devancé. J'essaie tant bien que mal de m'approcher, mais cela reste très compliqué.
Je profite qu'il fasse un brin de toilette pour gagner quelques mètres.
Mais ce n'est pas gagné, je me dois d'être aussi discret que lui, me rendre invisible, devenir, moi aussi, un fantôme des bois, et espérer qu'il approche.
Chacun de mes mouvements sont extrêmement lents, j'ai aussi la crainte qu'un Chevreuil déboule dans mon dos et ne trahisse ma présence. Aux abords de ce pré, rien ne serait étonnant...
Les herbes recommencent à pousser, bientôt, il disparaîtra, alors je profite du spectacle.
Et le regarde s'éloigner, faire sa vie.
Dorénavant, c'est moi qui le trouve et clôture le dicton qui dit que " Le Chat Sauvage, tu ne le trouves pas, c'est lui qui te trouve !"
Un sujet pas facile et ce partage montre toutes les difficultés mais aussi l'expérience acquise par le photographe au fil des ans pour le connaître et l'observer. Superbe la huitième photo.
Merci une nouvelle fois pour ce partage qui me fait rêver. En dix ans de photos, je l'ai rencontré 4 fois avec 7 - 8 photos à la clé. A quelle distance peux - tu t'approcher? Les déclanchements doivent l'alerter ou comment fais-tu? La disparition derrière l'arbre peut résulter du fait qu'il aime grimper dans les arbres, surtout couverts de lierre. C'est souvent son dortoir.
Continues à nous faire rêver avec tes rencontres!