Le 17 février dernier, je vous faisait part d'un couple de Hiboux Moyen Duc qui avait fait une halte dans mon jardin.
Jusque là, rien d'extraordinaire, à part bien sur le plaisir que j'avais eu à les observer et à leur tirer le portrait.
De part son mimétisme et du faite qu'il soit nocturne, ce couple de Hiboux avait échappé à ma vigilance. Jusqu'à ce que j'entendes, le soir venue, des cris strident au fond du terrain qui jouxte le mien. Dans un vieux chêne centenaire, le couple de Hiboux Moyen Duc avait élu domicile.
Je ne pensais pas les revoir de sitôt, et avant même de les apercevoir, ce sont les jeunes qui m'ont donné l' alerte.
Cela faisait plusieurs jours que je les entendaient crier sans jamais pouvoir les identifier.
Il y a de ça 3 jours, sur le coup des 21h00, plus aucun doute, j'ais les jeunes en visuel. Je sort le trépied et tente quelques clichés, sans grand succès. Une photo sortira tout de même du lot, le Hibou viendra se poser au sommet du saule de mon terrain et c'est avec une pose plutôt longue (1/4 de seconde à 640 isos) et avec le retardateur que j'ais enfin pu le mettre en boîte.
Le lendemain, je me met à leur recherche, et bingo, les jeunes Hiboux Moyen Duc sont bien là et au nombre de 4, c'est y pas beau ça...
Je n'en reviens pas, ça fait 3 mois qu'ils sont à ma porte sans même que je ne soupçonne leur présence. Je multiplie les clichés et me met à la recherche des adultes.
Dans un cyprès, à une cinquantaine de mètres des jeunes, le mâle surveille sa progéniture.
La femelle n'est pas bien loin non plus, mais la trouver est déjà plus compliqué, elle se trouve dans un chêne, 30 mètres plus loin que le mâle.
Arrivé le soir, je retente le coup, cette fois si, sans trépied, à mains levés, j'aimerais avoir un adulte Hibou Moyen Duc en vol.
J'en demande beaucoup, mais voilà, qui ne tente rien n'a rien. Seul cette image sera conservée, le reste n'est pas exploitable.
Plus le temps passe, moins j'ais de chance d'avoir des images exploitables. Je m'essais alors aux ombres chinoises.
Alors que les minutes défilent, je tente de pousser le boitier dans se retranchements et vaille ce qui vaille.
Je monte les iso à leur maximum, j'ais avec moi la proximité, alors pourquoi pas.
A 16 000 isos le résultat me surprend, à mains levées j'accuse une vitesse de 1/40 secondes et ma foi, ca passe comme une lettre à la poste (merci la stabilisation).
Plutôt content du résultat et histoire d'en faire encore plus, j'ose essayer les 51200 isos. et ça donne cette image.
1/80 secondes à F/6.3 + 0.3 de surexposition avec une focale de 360 mm à 21h30 sous un ciel couvert.
J'ai avec eux, une proximité que je n'osais espérer, souvent à moins de 15 mètres, ma focale n'excèdera pas 450 mm, la limite raisonnable de mon téléobjectif qui au delà perd en piqué.
Ce matin, je retrouve les jeunes à une centaine de mètres de leur habitat, et je suis très étonné de les voir, couvert de duvet parcourir plus de cinquante mètres en vol ?
Différencier le mâle Hibou Moyen Duc de la femelle n'est pas évident, le mâle est en général plus terne que la femelle.
Mâle Hibou Moyen Duc.
Femelle Hibou Moyenne Duchesse.
Au printemps, le Morvan m' émerveille, de part ses créatures qui peuplent ses forêt et de ses paysages qui font de lui ce qu'il est.
