Il y a une dizaine d'années, le Lièvre se faisait plutôt rare dans le Morvan, et les rencontres avec lui était du genre exceptionnel. Maintenant bien présent sur le territoire, il m'offre régulièrement l'opportunité de le mettre en boite.
Le Lièvre se laisse relativement bien approché quand ont connait un peu ses habitudes. Je le rencontre à toutes heures, parfois en pleine journée, sous un soleil de plomb, gambadant dans les prés, ce qui n'est pas l'idéal pour la photo. En sous bois, l'approche est presque impossible, au moindre craquement de branche, il se met en alerte, prêt à bondir et disparaître.
En forêt, sa robe lui offre un parfait camouflage et le rend quasiment invisible, ses oreilles surdimensionnées sont toujours en mouvements et captent chaque son de la forêt. Seul l'affût permet d'être au plus proche de lui dans ces conditions. De manière général, c'est lui qui vient à moi, lors d'affûts sur d'autres espèces.
En affût, en étant très silencieux et bien camouflé, le Lièvre peut vous approcher sans problème à moins de 10 mètres. Lorsqu'il bouquine (qu'il est en pleine séduction) en plein pré, si l'herbe n'est pas trop séche et le vent de votre coté, vous pouvez vous permettre de tenter une approche jusqu'à 20 mètres environs, parfois moins en rampant sur les derniers mètres.
Ce qui offre de sympathiques rencontres et permet des observations au plus proche de l'animal.
Lorsqu'il bouquine, le lièvre sait que vous êtes là, et garde toujours un oeil sur vous, il tolère votre présence jusqu'à une certaine distance.
Il m'est arrivé, d'approcher des lièvres à une quinzaine de mètres et de les observer pendant plus d'une heure sans qu'ils ne soient inquiétés par ma présence. Et repartir aussi discrètement pour les laissés vaquer à leurs occupations.
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