Le repos du Renard.

Avant-hier, fin d'après-midi je part en balade avec le chien (P'tit Loup) et comme bien souvent, l'APN et les jumelles m'accompagnent...

Lors de cette balade, je croise le chemin d'un ancien du village qui m'annonce que les Sangliers sont passés dans un pré en contre bas (un ancien étang assèché). Etant à 200 mètres environ, je décide d'aller y jeter un oeil. Sur place, quelques coups de nez éparses m'indiquent qu'une laie accompagnée de quelques jeunes étaient présent dans la nuit.

Cet étang assèché est l'endroit ou les Renards ont mis bas la saison précédente, et régulièrement, je visite ces quartiers en gardant toujours une distance de 150 mètres entre les terriers et moi.

En m'approchant de mon lieux d'observation, j'aperçois au pied du chêne une tâche qui habituellement n'est pas là ? Je jumelle et cette tâche me semble être une ombre entre les racines. Bref, j'essaie de ne pas y prêter attention... Mais voilà, mon cerveau a enregistré des paramètres bien précis de cette endroit à force d'y venir, et cette tâche ne fait pas partie de ces paramètres. Instinctivement, mon regard est attiré par cette ombre.

Jusqu'à ce que cette ombre bouge. En fait un Renard s'y reposait en se réchauffant aux derniers rayons du soleil.

Je suis loin et avec le chien, il est hors de question de tenter une approche, alors je me contente de l'observer au jumelle prenant quelques clichés de ci de là, pendant plus d'une heure, il n'auras pas bougé, si ce n'est que pour tourner sur lui même et se recoucher.

Le soleil baisse un peu les yeux tandis que la lune se lève, il est temps pour moi de rentrer et le chien s'impatiente à rester caché derrière une haie... A l'approche de mon véhicule, je regarde la lune et une bande de Corbeaux passe à ce moment là, superbe spectacle que je m'empresse de mettre en boîte.

Le temps passé à observer le Renard, j'ai eu le temps de gamberger et me suis dit qu'il devait affectionner ce lieu et venir régulièrement prendre le soleil. Le lendemain, donc hier, je retourne sur les lieux aux mêmes heure mais cette fois si, sans le chien.

A mon arrivé, je jumelle le pied du chêne et rien. Je patiente, observe les alentours et à une trentaine de mètre du chêne, à la sortie d'une gueule de terrier, maître Goupil faisait une petite sieste bien méritée.

J'ai bien passé 20 mn à l'observer et me demander comment l'approcher ? J'ais enfiler la ghillie, la cagoule, les gants et me voilà partie.

150 mètres nous séparent, mais j'ai du parcourir plus de 400 mètres, franchis deux haies très fournies, deux clôtures barbelés avant d'atteindre le pré ou le Renard faisait sa sieste. Je me suis débarrassé du monopode, du sac à dos et les trente derniers mètres se sont fait en rampant en plein pré. L'approche en elle même à duré plus d'une heure et à été très éprouvante surtout au moment ou j'ais du remonter l'ancienne berge de l'étang, passer par dessus une clôture au milieu d'une haie très encombrée et tout ça sans un bruit à une cinquantaine de mètres du Renard.

Bien sur, il a finit par me repérer, mais ça ne la pas plus inquiété que ça. Il observait cette forme étrange à 25 mètres de lui puis replongeait dans son sommeil.

Après 3/4 d'heure passé à ces côtés, il a finit par rentrer au trou, tranquillement sans oublier de jeter un dernier coup d'oeil dans ma direction...

Mes premiers clichés ont tous été ratés, les herbes en premier plan, les tremblements, le palpitant qui s'emballe, la respiration saccadée ont mis mes nerfs à rude épreuves. Mais ce Renard à été très coopératif et m'a laisser tout le temps qu'il fallait pour reprendre mes esprits et obtenir des photos dignent de lui...