Je lis souvent sur les forums photos que le Martin pêcheur est un oiseau très difficile à photographier ?
A ça, je réponds, oui et non. Oui car la première difficulté réside à trouver le Martin pêcheur, à lui localiser un territoire, à connaître ses zones de pêche, ses perchoirs favoris. Bien connaître son sujet est tout aussi primordial, savoir reconnaître le mâle de la femelle, les jeunes des adultes, toutes ces petites choses qui misent bout à bout feront que vous maîtriserez votre sujet.
Tout ceci passe par l'observation, de longue heures passés au bord de l'eau, à scruter les rivières ou les étangs et espérer apercevoir la flèche bleu.
Après, ce n'est qu'une histoire de patience. En partant de zéro, sans aucunes aides extérieur, il ne faut pas espérer avoir de bonnes images avant la deuxième voir la troisième années.
Et oui le Martin pêcheur se mérite...
En multipliant les observations, l'oeil s'habitue au Martin pêcheur et avec le temps vous le repérerez au premier coup d'oeil même à une distance de 100 mètres.
Son cri perçant ne passera pas inaperçu non plus, vous l'entendrez souvent avant même de le voir.
Une fois son territoire découvert, dans un premier temps, vous pouvez lui offrir un perchoir, une simple branche morte plantée dans la berge sur son lieu de passage. Il finira tôt ou tard par s'y poser.
Plantez ce perchoir à une hauteur de 80 cm à 1.50 m au dessus du niveau de l'eau. C'est une hauteur qu'il apprécie et photographiquement parlant, il est plus sympa d'avoir une image à hauteur plutôt qu'en plongée ou contre plongée.
Les jeunes Martins pêcheurs sont beaucoup moins méfiant, et du coup, bien plus facile à mettre en boîte. De là, l'histoire de bien connaître le Martin pêcheur...
Les jeunes, une fois qu'ils sont sortie du nid, son chassés par les parents qui entame aussitôt une deuxième ponte. Les jeunes se trouve alors un territoire beaucoup plus restreint et se le partage avec leurs frères et soeurs. C'est ce territoire qu'il vous faut trouver.
Une fois trouver, photographier le Martin pêcheur devient un jeu d'enfant.
Un simple tenue de camouflage peut faire l'affaire. Les jeunes n'hésite pas à se poser à quelques mètres de l'affût, le changement occasionné dans leur environnement ne les gênes pas du tout. Evitez tout de même les gestes trop rapide. un siège ou une tente affût est idéal, il vous permet de bouger comme bon vous sembles et d'être bien plus confortable.
Ensuite, libre à vous de vous essayer à d'autres techniques, chercher différent bokeh, des attitudes, le plongeon, l'atterrissage ou décollage, avec ou sans proies.
C'est là que tout ce complique car le Martin pêcheur est très rapide et figer des instant précis demande une bonne dose de patience .
Le Martin pêcheur est un oiseau fascinant et lorsque l'on y a prit goût, il devient difficile de ne pas en vouloir toujours plus.
Superbe cet article
Bravo
Très intéressant ce témoignage et instructif. La documentation, l'observation sur le terrain sont primordiaux pour connaître la nature et son sujet. Le bonheur est dans l'observation et pas seulement de faire la photo.
Merci pour le partage d'expérience et d'images. C'est sympa à toi ! Appréciable aussi le fait que tu invites chacun à se documenter et à connaître l'espèce, l'image à "tout prix" étant le piège à éviter pour le respect de l'animal et
C'est superbe de partager ton expérience et je le confirme: un Martin pêcheur se mérite. J'avais mis deux ans pour trouver un spot en m'étant documenté et en ayant fait des kilomètres avant de trouver un nid; Un ou deux perchoirs, ma tente affût et j'ai suivi ces Martins pendant 4 ans ,avec régulièrement 3 nichées par an; Le bonheur jusqu'au jour où, de fortes pluies, comme actuellement en Moselle ont ravagé les berges de cette petite rivière...Et je suis de nouveau à la recherche de la Flèche bleue !
😉 A bientôt